Smiia

Les papillons blafards, qui s'éveillent dans le noir Aux mouvements impatients, amusent les amants ; Secret impénétrable gravé dans nos mémoires, Nous ne pourrions décrire l'indécence du moment. Pour ces quelques secondes de bonheur adoré, Nous mourrions étendus pour renaître en dedans, Cette petite aparté, comme une éternité, Intensément perdue dans un grand tournoiement ; Pour ces quelques instants affables et pathétiques, Toute volonté s'épuise et s'oublie pour un temps, On n'ose plus respirer, la séance est magique, Je t'aime malheureuseme

A l'intime douleur qui surprend et s'enlise Un sentiment amer que la vie n'apprend pas : Dans le fond de mon cœur, d'un battement d'aile grise, Cette part de mon âme que je perds avec toi. On n'était pas amants, loin des yeux et des corps, On ne peut être amis, car nous sommes différents. Les règles sont établies, sans le moindre réconfort, On ne pourra pas jouer comme les autres enfants. Quand nous aurions pu être le passé, l'avenir, Le tout et son contraire, ainsi deux bêtes humains nous saluons la fin, sans un éclat de rire, De notre pantomime de l'harmonie d'un rien.

D'y étendre ma vie le long des murs d'écailles D'Attendre lentement avec le seul qui vaille