Le vieil atelier disparaissait dans l’ombre écrasante des hautes bâtisses du quartier de la Cathédrale, édifiées grâce au sang et à l’or des vrais croyants. C’était une modeste demeure, un petit manoir de campagne doté d’un seul étage et entouré d’un triste jardin transformé en cimetière, envahi par les herbes folles. La façade était défraîchie, le toit tombait en morceaux, des carreaux manquaient aux fenêtres. Et pourtant ce bâtiment inspirait une telle déférence que l’Église n’avait pas osé le détruire, se contentant de l’abandonner, de le cacher aux regards en élevant autour de lui ses constructions gothiques démesurées. Car c’était dans cet atelier qu’étaient nées les premières armes évolutives, cannes-fouets, haches-hallebardes, scies-couperets, forgées par les Premiers Chasseurs pour enrayer la malédiction de la Bête qui sévissait dans Yharnam. C’était une petite bande discrète, désespérée dans les premiers temps, dont les vétérans avaient fini par devenir si effroyablement
Je me souviens.
J'étais arrivé à l'extrémité de la passerelle, et soudain, j'hésitai.
Sur le quai, le diable se retourna et me tendit la main.
- Venez, capitaine, m'invita-t-il, un sourire encourageant aux lèvres. Vous n'avez rien à craindre. Vous verrez, Carillon est une très belle ville.
Mais d'abord, comment étais-je arrivé là ?
J'avais recruté ce diable particulier à Port Avon, en tant que premier lieutenant. Comme beaucoup de membres de mon équipage, j'avais combattu son espèce durant la guerre de 60, mais j'en étais ressorti, pour ce qui me co