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I knew the daily routine and all of its stops. I knew the color and texture of my coffee, just like it’s smell floating in the air of my apartment every morning. I measured it carefully every evening, it tasted how I wanted. I knew the sound of the train’s closing doors by heart. In the Reality Station, I was no longer lifting my head when I walked: I followed the crowd, absorbed by the daily newspaper. The world news wasn’t positive but my horoscope predicted a good day, so as I closed the newspaper my worries alleviated. The machine carried me to the next station, whatever its name, Work, Store or House. It took me and brought me back to the right quay. It did what I asked. I was controlling my life and I was satisfied.
The wheels of the system were well maintained, in spite of the Boredom Sands screeching under the cogs. There was always a solution: cigarettes blew away the sand, coffee prevented rust and alcohol lubricated. It was comfortable but I wasn’t dreaming anymore. My nights were empty. On the black screen a commercial played over and over for some laundry detergent with the slogan : “Cleaner than Clean”. Neither nightmare nor adventure to distract me from aquarium. Why complain? The water was clean, the temperature was ideal, I was eating at a set time and I had no fear because tomorrow would be the same routine.
So, why am I here without knowing where to go? Why did I hit the brakes? Why did I leave the train? My coffee never has the same taste, I discover new smells, flavor and colors. Sometimes it’s too bitter or too strong. Sometimes it’s ecstasy, but I can never seem to make it the same way twice. I don’t know what to expect, I don’t know how to measure it anymore or even which brand to buy. I no longer read the newspaper. I see people walking with their heads in papers and I imagine their life, their story. I forget to get off at my stop, so now I have to follow new paths to reach my quay. And I see this girl leaving the train. I am afraid to talk to her. My heart is beating in my chest. I’m alive.
Je connaissais la routine et tous ses arrêts. Je connaissais la couleur et la texture de mon café, tout comme son odeur qui flottait dans mon appartement tous les matins. Je le dosais soigneusement chaque soir, il avait le goût que j’attendais. Je connaissais par coeur le bruit que faisait la porte du train qui se refermait. Dans la Gare de la Réalité, je ne levais même plus la tête quand je marchais, : je suivais la foule, plongé dans mon journal quotidien. Les nouvelles du monde n’étaient pas bonnes mais mon horoscope prédisait une belle journée, alors je refermais le journal le coeur léger. La machine me portait jusqu’à la prochaine station, peu importe son nom, Travail, Magasin ou Maison. Elle m’amenait et me ramenait à bon port. Elle faisait ce que je lui demandais. Je contrôlais ma vie et j’étais satisfait.
Les rouages du système étaient bien entretenus malgré les Sables de l’Ennui qui crissaient sous leur dents crantées. ll y avait toujours une solution : la cigarette soufflait le sable, le café évitait la rouille et l’alcool mettait de l’huile. C’était confortable mais, je ne rêvais plus. Mes nuits étaient vides. Sur l’écran noir défilait une publicité pour une lessive quelconque, elle tournait en boucle avec le slogan : « plus blanc que blanc ». Ni cauchemar, ni aventure pour me distraire de mon aquarium. Pourquoi me plaindre ? L’eau était propre, la température était idéale, j’étais nourris à heure fixe et je n’avais aucune crainte car, demain serait la même routine.
Alors, pourquoi je me retrouve ici, sans savoir où aller ? Pourquoi avais-je actionné le frein ? Pourquoi avais-je quitté le train ? Mon café n’a jamais le même goût, je découvre de nouvelles odeurs, saveurs et couleurs. Parfois, il est trop amère ou trop fort. Parfois, c’est l’extase, mais je sais pas comment la retrouver. Je ne sais pas à quoi m’attendre, je ne sais plus le doser ni quel marque acheter. Je ne lis plus le journal. Je vois les gens qui marchent le nez dans leur papier et j’imagine leur vie, leur histoire. J’en oublie de descendre à mon arrêt et suis obligé de passer par de nouveaux chemins pour rejoindre mon quai. Et je vois cette fille qui sort de la rame. J’ai peur de lui parler. J’ai le coeur qui bat. Je suis en vie.
Time : 14h00 hours
Software : Photoshop CC
Tool : Wacom Intuos 4M
Video : www.youtube.com/watch?v=joZqCt…
WIP :
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beutifull! I'ma tie a furry to the tracks